Bokeb: La légende de l’attrape-rêve

Bokeb est l'attrape-rêve originel d'après la légende des Iktomis, et peu en connaissent le symbolisme, nous allons donc découvrir dans cet article la légende de cet objet magique, voici tout ce que vous devez savoir.

Bokeb et les rêves

" Toute vie est un rêve et les rêves sont des rêves ", a déclaré Sigismundo dans l'ouvrage "La vie est un rêve ". Et nous savons ô combien ses propos sont précis. Nous tissons notre existence autour de ces illusions appelées rêves, qui peuvent adoucir ou laisser un goût amer.

Ce sont des émotions inhérentes à l’être humain, qui l’ont accompagné jusqu’à la fin de ses jours depuis des temps immémoriaux, certaines cultures leur vouant même un culte.

Et la tradition orale, celle qui nous transmet la sagesse ancienne, nous dit que les humains se sont toujours montrés méfiants lorsqu'il s'agit de partager des rêves, car ils peuvent renfermer des choses précieuses, autant que dangereuses, d’autres étant taboues.

D’autant plus qu’ils nous sont imposés par le subconscient, ce dont était conscients les tribus amérindiennes. De cette préoccupation est née la légende suivante concernant l’attrape-rêve Bokeb, le premier attrape-rêve.

Bokeb : La création d’Iktomi

Alors que le monde commençait à faire ses premiers pas, un chef spirituel, un Lakota pour être plus exact, eut une vision. Dans celle-ci, un dieu de la sagesse lui est apparu, sous la forme d'une araignée, animal-totem dans cette culture.

Il lui dit qu'il existait une langue que seuls les membres les plus vertueux de la tribu pouvaient comprendre, un langage secret, qu'il utiliserait pour discuter avec lui, car il pouvait ainsi comprendre le message qu'il venait lui transmettre.

Lors de la vision, Lakota écoutait attentivement ce dieu en forme d'araignée, qui répondait au nom d'Iktomi. Pendant qu'il parlait, l'araignée tissait une toile sur un support.

La créature parlait du cercle de la vie, en décrivant toutes les étapes : la naissance, l'enfance, la jeunesse, la maturité et la vieillesse. Concernant la vieillesse, l’être a souligné qu'il faut être plus prudent, car nous sommes à nouveau aussi sans défense que dans notre enfance.

De même, Iktomi a souligné qu’à chacune de ces étapes, des énergies bonnes et mauvaises nous sont présentées et que c’est nous qui décidons qui écouter. Que les forces de la nature veulent vivre avec nous en harmonie et qu’il est entre nos mains d’y parvenir. À ce stade du monologue, l’attrape-rêve Bokeb était presque terminé. Il l'avait tissé avec soin. Mais au centre il y avait un trou, et comme tout autre élémént, il avait une signification.

Le discours d’Iktomi

Le dieu parla alors :

– Prenez cet attrape-rêve Bokeb. Comme vous le voyez, il est incomplet. Utilisez-le pour réaliser les rêves et les objectifs de votre peuple. Utilisez bien les visions de la vie nocturne qui vous seront laissés par Bokeb. Ceux-ci seront piégés dans ces fils, tandis que le mal, les peurs et la négativité seront absorbés dans ce trou, vous protégeant des mauvais présages.

Il a ensuite enseigné à son peuple, les Lakota, que la toile d'araignée est en réalité un attrape-rêve, provenant du modèle originel Bokeb, devenant le symbole de la vie, avec un cercle représentant le cycle de la vie, une toile capturant les rêves et les perles ne laissant passer que les bons tandis que les mauvais passaient par le trou.